Que vous soyez adhérents, ou curieux de découvrir nos actions, vous êtes les bienvenus à notre AG qui se déroulera dans la salle du Conseil de la Marie de Lombez (à confirmer)

Pour rappel seuls les adhérents 2023 prennent part au vote (si vous n’êtes pas à jour vous pouvez adhérer ici : Adhésion 2023 montant de l’adhésion libre).

Et vous pouvez d’ores et déjà adhérer pour 2024 : Adhésion 2024

Entre 16h30 et 18h30 : Assemblée Générale

19h-22h : Concert et Repas partagé

L’ordre du  jour est le suivant : 

– Introduction 

– Rapport d’activité de chaque groupe et des événements globaux de l’association

– Rapport financier

– Renouvellement des instances (membre du CA et 3 représentants pour chaque groupe).

– Perspectives 2024

Merci de nous indiquer mail à demain@saves-climat.fr si vous souhaitez candidater pour une fonction (membre du CA ou représentant de groupe). Tout le monde est bienvenu afin de répartir au mieux les fonctions entre les membres de l’association.

Pour rappel : la réunion de coordination entre tous les groupes est organisée le premier jeudi de chaque mois et y prennent part les membres du CA et au moins un représentant de chaque groupe.

Nous vous remercions d’avance de votre participation, plus nous sommes nombreux plus nous avons de poids auprès des instances locales

L’actu du climat #1

18 novembre 2020

Savès-Climat proposera régulièrement une petite revue de l’actualité du réchauffement climatique. Première édition de cette “Actu du climat” avec des infos sur l’empreinte carbone des français et sur la toute première (et toute petite) baisse des émissions de CO2 liées à l’énergie dans les pays riches. Tout ceci, bien sûr, avant l’impact du coronavirus, sur lequel on commence à avoir quelques données.

Petits rappels pour commencer. Le réchauffement climatique est en cours, la planète s’est déjà réchauffée en moyenne de +1°C depuis le 19ème siècle et si nous ne changeons rien nous serons autour de + 5°C à la fin du siècle. Le climat dans le Savès ressemblerait alors à quelque chose approchant celui de l’Andalousie actuellement, avec des épisodes de chaleur estivale à plus de 50°C.

La communauté internationale s’est engagée à la COP21 de Paris en 2015 à maintenir ce réchauffement entre +1.5°C et +2°C. Pour cela il faut que les émissions de gaz à effet de serre soient nulles au niveau mondial à l’horizon 2050-60. Cela signifie pour la France de revenir à son niveau d’émission de 1870.

Alors où en est-on? Tour d’horizon des informations récentes sur le sujet.

En France, deux rapports publiés en 2020 par le Commissariat Général au Développement durable et  le Haut Conseil pour le Climat font le point sur l’évolution des émissions territoriales et sur l’empreinte carbone des français. Il est bien important de distinguer les deux mesures. La première, aussi appelée “inventaire national des émissions”, comptabilise les gaz à effet de serres émis sur le territoire national et montre une évolution favorable: ces émissions sont en effet passées de 9 tonnes équivalent CO2 (t.eq.CO2) par habitant en 1995 à 6,7 en 2018. L’autre, l’empreinte carbone, mesure les émissions qui sont liées à la consommation des français et intègre donc les émissions importées, celles réalisées à l’étranger pour fabriquer des produits que nous avons achetés. Et là, le tableau est moins réjouissant: notre empreinte carbone est passée sur la même période de 10,5 à 11,5 t.eq.CO2 par habitant. L’explication est simple: en 25 ans les entreprises les plus polluantes ont quitté le pays où ont été créées à l’étranger (c’est le cas par exemple dans le numérique). Tout reste donc à faire: pour ne pas dépasser 2°C de réchauffement, le groupe d’expert sur le climat (le GIEC) a calculé que l’empreinte carbone par terrien devrait être comprise en 1,6 et 2,8 t.eq.CO2. Cela signifie pour nous au minimum, une division par quatre, au maximum par 7, à réaliser dans les 30 ans qui viennent!

Et ailleurs? Quelques données récentes sont disponibles sur les pays du G20, les plus riches, qui émettent 80% du total des émissions. Climate Transparency vient ainsi de publier son dernier rapport qui établit que dans ces pays les émissions liées à l’énergie ont baissée en 2019 pour la première fois (hors crise économique). De 0.1%, certes, mais c’est déjà ça… La route est néanmoins encore longue, ces émissions doivent baisser de 2.5% par an pour être nulles en 2050. Ce qui signifie bien sûr que nous saurons alors nous passer des énergies fossiles (pétrole, gaz et charbon) qui représentent encore aujourd’hui, selon le même rapport, 82% de l’énergie que nous utilisons.

Et un petit mot pour finir sur les conséquences du coronavirus. Sans surprise l’effondrement de la production a été suivi par une baisse toute aussi forte des émissions de gaz à effet de serre: -8,5% en 2020 selon les estimations d’Enerdata. Mais les politiques de relance font craindre un rebond important et le “monde d’après” est parti pour beaucoup ressembler à celui d’avant: selon Climate Transparency plus de la moitié des subventions données à l’énergie sont allées aux énergies fossiles.

 

Références:

Climate transparency report 2020, Comparing G20 climate action and responses to the COVID-19 crisis

Commissariat général au développement durable, Janvier 2020, L’empreinte carbone des Français reste stable

Audrey Garric, 19 novembre 2020, Les rejets carbonés des pays du G20 en légère baisse, Le Monde

Haut Conseil pour le Climat, Octobre 2020, Maîtriser l’empreinte carbone de la France

Antoine Ravignan, octobre 2020, Climat: inverser la barre, vite!, Alternatives Economiques, Hors Série n°121

Enerdata, Bilan Energétique mondial 2020

Vous voulez agir contre le réchauffement climatique ?

C’est possible dans le Savès où de nombreux acteurs sont déjà engagés dans la transition écologique!

Venez les rencontrer à la fêtes de associations, le 12 septembre au Lac de Samatan (entre 10h et 17h).

Nous aurons plaisir à échanger avec vous et à vous proposer des actions concrètes dans les domaines de l’énergie, des déchets, de l’alimentation, de l’éducation, ou encore des arbres.

Vous pouvez être acteur et ensemble nous pouvons faire bouger les choses.

Version corrigée 26 juin 2020.
Rapport de la Convention citoyenne pour le climat à l’issue de son adoption formelle dimanche 21 juin 2020.

CONSULTER :

https://propositions.conventioncitoyennepourleclimat.fr/pdf/ccc-rapport-final.pdf?fbclid=IwAR1yNo-TCOzTMkMAGPaR0aMq8g7US_RO-dt7wxCA2R3bwnJTUj6ut5zILMk

INTRODUCTION

8 Les propositions de la Convention Citoyenne pour le Climat
Qui nous sommes ?
Citoyennes et citoyens libres, indépendants de tout parti ou influence, représentatifs de la
société : nous sommes 150 femmes et hommes âgés de 16 à 80 ans, de toutes origines et
professions.
Nous avons été sélectionnés par tirage au sort selon une génération aléatoire de numéros
de téléphone, sans nous être portés volontaires préalablement, pour être membres de
la Convention Citoyenne pour le Climat afin que nous formions une image de la société
française capable de vous représenter. Nous ne sommes pas des experts, nous sommes
des citoyennes et citoyens comme les autres, représentatifs de la diversité de la société.
Nous avons le pouvoir de décider et de faire changer les choses, pouvoir que nous avons
exercé avec une attention particulière pour les plus fragiles et ce dans un esprit de justice
sociale.
Notre expérience de la Convention Citoyenne
La Convention Citoyenne pour le Climat est la première expérience démocratique d’ampleur
faisant appel au tirage au sort – et donc reconnaissant la capacité de citoyennes et citoyens
ni spécialistes, ni militants de s’exprimer sur un sujet d’avenir majeur.
Nous avons vécu ensemble, pendant 9 mois, une expérience humaine inédite et intense, qui
nous a amenés à prendre conscience de l’impérieuse nécessité d’un changement profond
de l’organisation de notre société et de nos façons de vivre.
Pour répondre à la question qui nous été posée, « Comment réduire d’au moins 40 % par
rapport à 1990 les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030, dans le respect de la justice
sociale ? », nous avons échangé librement dans la pluralité de nos opinions. Nous nous
sommes nourris d’échanges avec des experts et des représentants économiques, associatifs
et publics, afin d’être en capacité de rédiger des mesures concrètes, en connaissance de
cause et en toute indépendance.
Nous avons appris à être plus attentifs et plus tolérants aux avis de chacun dans le respect
de notre diversité. Se mettre d’accord a parfois été compliqué du fait de nos différences
d’opinions, de modes de vie, de culture, d’origine sociale. Cette convention a donc été
une leçon de vie démocratique et participative. Nous avons travaillé intensément, avec
conviction, envie et un sentiment d’urgence face au climat pour parvenir à des propositions
communes.
En dehors des sessions de travail qui nous ont réunis, beaucoup d’entre nous se sont fortement
investis dans leur territoire pour partager notre mission, notre prise de conscience et nos
ambitions. Nous avons souhaité le faire car c’est à nous de faire vivre et protéger l’endroit où
nous vivons. Nous avons ainsi écouté nos amis, voisins, concitoyens, d’associations, des élus
et des institutions locales et nationales. Ces rencontres nous ont permis de recueillir toute
l’expérience et tous les ressentis de nos interlocuteurs, et ainsi confronter nos réflexions
collectives à la réalité quotidienne mais aussi aux enjeux économiques, géographiques,
politiques et sociaux de chaque territoire.
La mixité qui nous caractérise ainsi que les échanges lors des sessions, et toutes les
rencontres en dehors des sessions nous ont permis d’être plus justes et pertinents dans
notre travail.
Nos départements d’outre-mer n’ont pas été oubliés. Plusieurs citoyennes et citoyens
ultramarins, présents au sein de la Convention, ont eu à cœur de faire entendre leurs vécus
et leurs attentes. Cette préoccupation de ne pas raisonner uniquement en « métropolitains»
est partagée par les 150 membres qui entendent le sentiment très fort d’éloignement des
Les propositions de la Convention Citoyenne pour le Climat 9
décisions politiques prises à Paris et de faible reconnaissance de l’importance des territoires
ultramarins dans les choix publics. C’est pourquoi, les mesures proposées ont été revues
pour éviter tout effet pervers pour les territoires ultramarins. Nous considérons que les
territoires ultramarins peuvent être des laboratoires incroyables, en termes d’autonomie
énergétique, de nouvelles pratiques agricoles ou dans le bâtiment.
Ce que nous souhaitons dire à la société française
Ce que nous avons vécu est une véritable prise de conscience de l’urgence climatique : la
Terre peut vivre sans nous, mais nous ne pouvons pas vivre sans elle. À titre d’exemple, les
températures caniculaires supérieures à 50°C à l’ombre, qui vont devenir plus fréquentes,
seront mortelles dans certaines régions du monde où l’air saturé en humidité interdit toute
évaporation de la sueur. Ouvrons donc les yeux et bougeons-nous !
Nous ne sommes pas uniquement devant le choix d’une politique économique pour faire
face à une crise économique, sociale et environnementale, nous devons agir sans plus
attendre pour stopper le réchauffement et le dérèglement climatique qui menacent la
survie de l’humanité. Si nous ne rattrapons pas le retard pris, beaucoup de régions du globe
deviendront inhabitables, du fait de la montée des eaux ou de climats trop arides. C’est une
question de vie ou de mort !
Nous ne sommes pas en compétition avec les élus ou les autres acteurs de la société
française : nous devons tous changer nos comportements en profondeur pour laisser à nos
enfants et petits-enfants une planète viable. Il faut agir plus vite et plus fort que ce qui a été
fait jusque-là, même si des initiatives superbes ont déjà été mises en œuvre, notamment par
les collectivités territoriales et les associations. Les efforts ne pourront pas venir uniquement
des autres. Citoyens, pouvoirs publics, acteurs économiques, ONG, il est nécessaire que
nous soyons tous solidaires face à l’urgence climatique, en faisant de la justice sociale un
des moteurs de la réflexion.
Nous attendons du gouvernement et des pouvoirs publics une prise en compte immédiate
de nos propositions permettant une accélération de la transition écologique, notamment
dans la stratégie de sortie de crise, en faisant du climat la priorité des politiques publiques,
en évaluant les résultats et en sanctionnant les écarts. Le 21ème siècle peut être le nouveau
siècle des Lumières par une posture politique ambitieuse, vertueuse et démocratique ! Cela
va exiger de considérer l’enjeu écologique comme un enjeu économique (au sens classique
et restrictif du PIB), et veiller à ne laisser aucun citoyen de côté, notamment les plus pauvres.
Nous invitons les acteurs économiques à mener une action plus volontariste en faveur de
la transition écologique, en faisant de cette problématique une opportunité pour repenser
en profondeur nos modes de production et de consommation, et favoriser une meilleure
distribution des richesses. L’urgence climatique nous impose des décisions difficiles mais
indispensables : soyons inventifs.
Nous demandons aux entreprises françaises qui ont des filiales à l’étranger d’être des
acteurs de la transition environnementale notamment dans les territoires où les effets du
dérèglement climatique sont dramatiques.
Transition
Il apparaît inévitable de revoir nos modes de vie, nos manières de consommer, de produire
et travailler, de nous déplacer, de nous loger et de nous nourrir afin de réduire de 40 % les
émissions de GES d’ici 2030. En 2019, l’empreinte carbone moyenne d’un Français est de
11,2 tonnes d’équivalent CO2
alors qu’elle devrait être de 2 tonnes par an pour atteindre les
objectifs de l’Accord de Paris.

Vous pouvez retrouver notre présentation sur Soundcloud